CECI n'est pas EXECUTE Mondes américains : Une Société agronomique au XVIIIe siècle, les Thesmophores de Blaison en Anjou

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Une Société agronomique au XVIIIe siècle, les Thesmophores de Blaison en Anjou

sous la direction d'Antoine Follain

Parution d'un ouvrage édité avec les soutiens de l'UMR Georges Chevrier de l'Université de Bourgogne, de l'Association Pierre de Saint Jacob et du CS de l'Université de Strasbourg :

Une Société agronomique au XVIIIe siècle. Les Thesmophores de Blaison en Anjou, Dijon, EUD, VI-281 p.

ISBN 978-2-915611-56-4 / ISSN 1628-5409.

« L’économie rurale est le premier objet de la société des Thesmophories, qui se permet aussi quelquefois de jeter des regards sur tout ce qui peut coopérer au Bien public. C’est de la discussion que naît la Lumière et la Vérité, et c’est de cette manière que la société veut s’instruire » : tel était le projet de personnes « que l’amitié rassembla tous les mois » pour former une société savante établie à Blaison en Anjou et nommée « des Thesmophories » par référence à des fêtes agraires antiques. La société fonctionna peu de temps, mais intensément, laissant deux programmes annuels faits de questions « adressées au public » et des réponses que les « Thesmophores » donnèrent eux-mêmes, faute de trouver les correspondants « plus savants qu’eux ». Seul exemple d’une société agronomique non royale dont des archives sont parvenues jusqu’à nous, la société de Blaison amusa l’archiviste du XIXe siècle qui en recueillit les papiers. Mais le regard des historiens a changé : au croisement de la « petite histoire », très locale, et de la « grande histoire », les modestes « Thesmophores » représentent en effet tout l’esprit du « Siècle des Lumières ». Leur société illustre la pénétration des nouvelles sciences, comme l’agronomie et l’économie, ainsi que la maîtrise des nouvelles méthodes, comme l’expérimentation et la statistique. Bien informés de ce qu’il fallait penser pour être dans l’air du temps, les « Thesmophores » eurent aussi leurs propres idées, comme le refus de sacrifier « quantité de petites familles qui vivent dans une heureuse médiocrité » au profit du développement de la « grande exploitation ». Sans mépris envers les paysans, ils surent au contraire les interroger sur leur pratique et recueillirent d’étonnants calculs qui démontrent que des paysans savaient prendre certains risques et perdre sur plusieurs récoltes pour gagner beaucoup certaines fois.

p. I-VI : Préface par Daniel Roche - p. 5-9 : Présentation par Antoine Follain - p. 9-56 : Un cercle dans l'air du temps, par Antoine Follain et Clément Trenit - p. 57-138 : Projets, questions et mémoires de la société des Thesmophores. Textes transcrits par Antoine Follain et Clément Trenit - p. 139-180 : Les activités des Thesmophores. Travaux et correspondance de la société, par Carole Fleith-Schweiger, Antoine Follain, Clément Trenit et alii (90 étudiants en licence) - p. 181-192 : Les travaux pratiques des Thesmophores, par Jean-Michel Derex – p. 193-206 : Les bêcheurs ligériens, par Brigitte Maillard - p. 207-236 : L'espace des Thesmophores. Etude des baux conservés dans les archives du notariat Malécot à Blaison , par Jean-Louis Guitteny - p. 237-250 : Les Thesmophores et la vigne, entre Loire et Layon, par Teona Mekechvili et Benoît Musset - p. 251-266 : Agronomie et sociétés savantes agricoles. Une mise en perspective de la société des Thesmophores, par Fabien Knittel - p. 267-274 : Les idées politiques et sociales des Thesmophores, par Serge Bianchi - p. 275-280 : Tables.

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