CECI n'est pas EXECUTE Mondes américains : La Banque supérieure. La Banque de France de 1800 à 1914

Actualité | Publications

La Banque supérieure. La Banque de France de 1800 à 1914

par Yves Leclercq

Éditions Classiques Garnier

Paris, 2010, 349 p.

L’existence de la Banque de France résulte d’un compromis entre les grands banquiers de Paris et le gouvernement. En tant qu’institution, elle réalise ce que les deux parties ne peuvent faire séparément : offrir en continu un titre de paiement stable accepté par la communauté financière et le Trésor. C’est le fondement de son autonomie. Le privilège d’émission offre à la Banque une délégation de pouvoir. L’aristocratie financière y joue un rôle prépondérant.

L’établissement fonctionne comme producteur et administrateur monétaire. Sa politique s’inscrit dans la norme de l’interventionnisme limité, alors que son emprise est avérée. Elle impose des règles et des références. Sa conception du billet, instrument de crédit et non certificat d’or, améliore sa marge de manœuvre, ce qui explique des innovations à effet durable.

Les crises financières ne sont pas traitées comme actuellement. La Banque applique un rationnement du crédit, tout en offrant directement des prêts exceptionnels de sauvetage (dès 1802-1803). Le Trésor n’apporte pas de concours : la politique suivie est pratiquement l’inverse de celle que nous connaissons aujourd’hui.

Rubriques à consulter

EHESS
Hypothèse